
Dans le but de monétiser leur base de fans sur Facebook, l’année dernière pour la première fois, beaucoup de grandes marques ont décidé de créer leur F-Boutique sur ce réseau social. Le plus souvent, afin d’intégrer tout leur catalogue, les marques créaient des applications permettant à l’utilisateur d’accomplir tout le processus d’achat sans sortir de Facebook. Aujourd’hui, on constate que beaucoup de ces boutiques ferment.
Les causes d’échecs des boutiques Facebook
Tout d’abord, la création de la boutique a un coût. Cela peut être dû à l’argent dépensé pour s’équiper d’une solution déjà faite et payante ou encore au temps passé par un programmeur pour développer sa propre solution. A noter qu’il existe des solutions gratuites (du fait de leur statut de béta) mais pourtant très performantes qui ont su conquérir les grandes marques : Boosket en est un exemple Français.
Par ailleurs, nombreux sont les internautes à considérer que ces applications sont « lentes ». Autant dans le chargement que dans la réalisation du processus d’achat. Cette lenteur peut être un frein à la vente.
Somme toute, le volume de vente dégagé n’est pas aussi important que celui anticipé. La surmédiatisation du réseau et son énorme trafic avait fait naître énormément d’espoirs pour les e-commerçants. Mais au final, vendre sur Facebook revient à essayer de vendre ses produits à des gens qui se sont réunis dans un bar pour faire la fête…
F pour Fail ?
Dernièrement en date, le titre « F-commerce = Fail-commerce » a été énormément relayé par les acteurs de la blogosphère, suite à un article de Bloomsberg qui annonçait la chute du F-commerce du fait de la disparition des F-boutiques de 4 grandes marques: JC Penney, Gamestop, Nordstrom et Gap.
Concernant Gamestop, la disparition de sa F-boutique vient de la chute de l’agence Adgregate qui lui proposait sa solution de f-commerce.
Il existe une autre raison commune aux 4 marques qui pourrait expliquer leur chute : la taille de leur communauté (>2 millions). Une telle taille n’implique pas forcément une transformation équivalente à celle du E-commerce, notamment sur Facebook qui est un réseau basé sur le partage de contenu et l’interaction entre ses membres. Cela étant, il est envisageable de penser que n’ayant pas atteint leurs objectifs ils aient tout simplement coupé ce support.
Les créations de ces F-stores ont peut être été tout simplement des actes d’opportunisme et non des axes purement réfléchis lors de leur stratégie de social marketing.
Faut-il supprimer le F-commerce de sa stratégie ?
Cette question revient à savoir si la disparition de 4 F-stores de grandes marques a un impact sur les quelques 200 000 F-boutiques qui existent dans le monde. Je pense ici qu’il faudrait envisager cette question comme une remise en question des stratégies liés au F-commerce et pour étoffer mes dires je prendrais l’exemple de la marque La Redoute :
La Redoute n’a pas de F-store ouvert en continu, cependant elle en a ouvert un ponctuellement en Février 2011 (premier test), à Noël 2011 et plus récemment pour la Saint Valentin 2012. C’est une approche non standard qui semble cependant faire ses preuves.
Le F-commerce est un domaine à part entière du social marketing et il mérite qu’on y réfléchisse mûrement avant de se lancer dans l’aventure. De par son côté social, il est nécessaire de réfléchir à l’aspect « client » tout autant qu’à l’aspect « vente produit » : c’est à dire comment vais-je acquérir mes fans ? Comment vais-je entretenir leur intérêt ? Quelle est l’interaction que j’attends de mes fans ? ; En plus des questions : Comment vais-je vendre mes produits (intégré totalement ou non à Facebook) ? Comment vais-je les mettre en avant ? Comment vais-je mesurer mon ROI ?
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